Le constat

Les jeunes, l’alcool, la drogue...

et le volant

Le chemin est encore long avant de rendre la route plus sûre…
Les accidents de la route sont la première cause de mortalité et de handicap chez les 16-24 ans en France. Dans un accident mortel sur 4, une alcoolémie excessive en est la cause. Et lors des soirées, la tendance à cumuler la boisson avec la prise d’autres substances psychoactives aggrave davantage les phénomènes d’addiction et de perte de contrôle.

Source : Securite-routiere.gouv.fr – Conseils aux conducteurs novices

L’alcool et la fête,
de vrais faux amis

L’idée est tenace et largement répandue dans la société : on ne peut pas s’amuser sans boire un peu, voire beaucoup.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur la route, l’alcool est en cause dans 30% des accidents mortels et l’alcool est présent dans près de 3 accidents mortels sur 5 lorsqu’ils surviennent les week-ends, la nuit ou pendant un jour férié. Et comme leurs aînés, les 16-24 ans associent la boisson à la fête et à la convivialité.
En outre, l’alcool est une substance légale, contrairement aux stupéfiants. À condition d’avoir 18 ans, chacun peut en acheter librement. En famille, entre amis ou sur le lieu de travail, les incitations sont nombreuses. Et dans les faits, les jeunes n’attendent pas leur majorité pour consommer.

Source : Securite-routiere.gouv.fr

Les statistiques sont éloquentes

Quelques chiffres issus d'une étude de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA).

Plus de 85 % des 16-17 ans

ont déjà bu de l’alcool.

44 % des jeunes en 6e

ont déjà expérimenté l’alcool

En 3e, 1 élève sur 5

a connu une alcoolisation ponctuelle importante

Source : MIDELCA

Et les jeunes en apprentissage
sont plus exposés

Les études montrent que les élèves apprentis consomment plus de tabac, d’alcool et de drogues que leurs homologues en lycée professionnel ou général.

En apprentissage, ou en stage, les jeunes sont souvent sollicités pour participer à des pots ou des apéritifs sur leur lieu de travail. Difficile de dire non en arrivant dans une entreprise alors que tous les collègues lèvent leur verre !

Vis-à-vis de l’alcool, la pression sociale est réelle et les jeunes en entreprise sont plus exposés : ils doivent s’intégrer à une équipe, respecter une hiérarchie et des règles de vie… La vie d’apprenti peut parfois donner l’impression d’une jeunesse confisquée, ils se tournent alors vers des « soupapes » assimilées à la liberté : la fête, l’alcool, un joint…

De nouvelles tendances inquiétantes

Le « binge drinking »

Les jeunes adultes consomment intensément, là où leurs aînés consomment régulièrement. Moins de jours alcoolisés que les + de 40 ans, mais avec un débit plus élevé, voire excessif avec la pratique du «  binge drinking  » (boire au moins 6 verres en 2 h).

Cette concentration d’alcool très élevée dans le sang cause des dommages irréversibles sur le cerveau des moins de 21 ans. Le «  binge drinking  » aggrave également le risque d’alcoolodépendance plus tard, avec toutes les pathologies liées : problèmes de santé mentale, perte de mémoire, troubles du comportement, addiction…

Ce phénomène favorise également la perte de contrôle qui place les jeunes en situation de vulnérabilité.
Selon des études récentes, 58 % des jeunes ont fait l’expérience de cette perte de contrôle dans les 12 derniers mois, 1 sur 5 avoue même avoir atteint ce stade environ 10 fois dans l’année.

Source : Ipsos

Le mélange alcool-stupéfiants

Dans les soirées, la consommation mixte gagne du terrain. En quête de nouvelles sensations, les jeunes mélangent de plus en plus l’alcool et les drogues. Ces cocktails toxiques augmentent drastiquement les probabilités d’accidents de la route.

La cocaïne et la MDMA-ecstasy masquent les effets de l’alcool. L’utilisateur est alors tenté de boire plus, avec des conséquences sérieuses, comme une forte déshydratation et/ou un coma éthylique.

Le mix GHB/GBL et alcool peut conduire à des arrêts respiratoires.

Le combiné alcool + cannabis entraine une grande fatigue, un ralentissement de la coordination et du temps de réaction.

Prendre le volant dans cet état est extrêmement dangereux.

L’alcoolémie, une notion parfois floue

Chez les jeunes adultes, certaines idées reçues ont la vie dure, par exemple : « La bière, ce n’est pas de l’alcool ». Ou encore : « Il vaut mieux boire du cidre que de la vodka ».

En fait, les doses servies dans le commerce sont à peu près équivalentes quelle que soit la boisson alcoolisée car la taille des verres standards est calculée pour contenir 10 g d’alcool pur. À la maison ou chez des amis, les verres sont bien plus remplis qu’au café ou en boîte.
Il est inutile d’essayer de ruser avec de l’eau, des pastilles de menthe ou autre légende, cela ne changera pas le taux d’alcool dans le sang.
Et bien sûr, plus la consommation d’alcool ou de stupéfiants est élevée, plus les capacités sont altérées. La vue se trouble, les distances deviennent plus floues, les mouvements plus lents. Là-dessus s’ajoute parfois une désinhibition amenant à prendre des risques inconsidérés.

Une génération plus responsable ?

De nouveaux usages sont malgré tout repérés parmi les comportements des 16-24 ans. Les boites de nuit par exemple sont moins fréquentées, au profit de loisirs jugés plus « safe », comme le fait d’aller dans un festival et de boire peut-être mais sur place, sans conduire, en partageant des plaisirs culturels ou musicaux avec une communauté.

Répondant à la tendance émergente du « NoLo » (no alcohol), les bars mettent à leur carte des cocktails sans alcool comme le fameux « virgin mojito ». Certains en ont même fait un argument commercial, à l’image du « sobrelier » Benoît d’Onofrio, qui compose des mélanges sans alcool.
Le « Dry January », ou le concept de « sober party » se répandent dans les soirées, illustrant une nouvelle culture de la fête, plus responsable.
Les statistiques vont dans ce sens : chez les élèves de 3e, les expérimentations d’alcool ont baissé, passant de 75,3 % en 2018 à 64,1 % en 2021. En 2021, 30,7 % des collégiens interrogés avaient consommé de l’alcool au cours du mois, soit le plus bas niveau depuis 2018.

Face à ce constat, MAAF a créé un support de prévention spécialement conçu pour sensibiliser les jeunes aux dangers de l’alcool et de la drogue au volant :
la Fresque de la Prévention MAAF.

Demandez une fresque !

Organiser une fresque dans votre établissement

est totalement gratuit.

Vous êtes responsable d’un établissement et ce dispositif de prévention vous intéresse ?
Envoyez-nous votre demande, nous vous répondrons au plus vite.

Je fais ma demande